Tracer une navigation dans FSX

Les avances de FSX permettent de simplifier le tracé d'une navigation et de s'approcher, en termes de réalisme, de la préparation et du vol d'une navigation dans le monde réel. Nous décrivons ici comment procéder; notre exemple est celui d'une navigation entre Genève-Cointrin, en Suisse et Dijon-Darois. La carte et les données de l'illustration qui suit sont, en fait, une combinaison des documents que le pilote aura disposé sur (et dans) sa planche de vol

cliquer sur l'image pour une vue d'une carte VFR avec données pour servir de base à une navigation dans FSX, solution qui s'approche au mieux de l'utilisation d'une planche de vol

Rassembler les données

D'abord, il conviendra de disposer d'une carte VFR correcte. FSX, en effet, commence de donner un terrain et des données terrain (route, voies ferrées, etc.) qui se retrouvent sur les cartes aéronautiques VFR. Carte Aero, pour la France ou Skyvector.com pour les Etats-Unis, par exemple, sont de bonnes sources. Sans piller de tels sites, il suffit de copier, par impression d'écran, les parties de cartes utiles et de les réassembler. On obtient donc une carte de type VFR pour la navigation qui nous intéresse. Dans la foulée, il est bon d'étalonner cette carte; soit, simplement, en copiant l'échelle de la carte, soit en mesurant précisément, avec d'autres sources, une distance entre deux points évidents de la carte. Nous donnons ci-dessous, un exemple d'un telle échelle; pour simplifier l'utilisation, on donne des orientations de base à cette échelle. L'unité de l'échelle sera en kilomètres. Une autre solution est tout simplement d'acheter la (les) cartes aéronautiques VFR que l'on trouve, pour la France, par exemple, dans le commerce (le seul inconvénient est que tracer des routes au crayon sur ces cartes aura tôt fait d'obliger à en racheter d'autres)

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Ensuite, deuxième phase, on trace une route avec l'Organisateur du Vol dans FSX. On indique les terrains de départ et de destination, on choisit l'option Itinéraire direct GPS. On obtient donc une route affichée sur la carte et des détails concernant la route dans Carnet de navigation. Selon la route envisagée, on peut raffiner le tracé pour prendre en compte, par exemple, un cheminement VFR (ce qui est le cas lorsque, dans notre exemple, on arrive aux alentours de Dijon-Longvic); il suffit d'utiliser la fonction de FSX qui permet d'ajouter des points de routes. On obtient donc, dans le Carnet de navigation des données utiles, qu'on conserve pour l'étape suivante. L'Organisateur du vol donne aussi une valeur d'altitude pour la route qui, essentiellement, semble prendre en compte l'altitude maximale rencontrée (on verra ensuite qu'il vaut mieux déterminer l'altitude -les altitudes- de la route sur la carte VFR elle-même fonction du terrain mais aussi des zones règlementées). Il faut aussi se préoccuper de connaître la vitesse-sol de notre avion. Diverses sources peuvent la fournir mais une façon d'obtenir une valeur sûre, pour l'appareil avec lequel on vole le plus souvent, semble de voler, avec les réglages habituels du vol en croisière de l'appareil, à une altitude moyenne d'aux alentours de 5000 pieds en direction d'un VOR/DME avec la fréquence de celui-ci affichée sur les moyens de navigation; une fois le vol stabilisé (assez loin du VOR), on obtient, à l'affichage du DME, la vitesse-sol "moyenne" de l'avion. On peut, à partir de la vitesse moyenne, qui est exprimée en noeuds, calculer, dès maintenant, la distance en noeuds parcourue par l'appareil en 10mn (puisque l'intervalle moyen entre deux repères visuels en navigation VFR doit être de 10mn); cette valeur, traduite en kilomètres pour correspondre à l'échelle, permettra, sur la carte, de déterminer ces repères

Tracer la route

Il s'agit maintenant d'utiliser les données que nous avons rassemblées pour tracer notre navigation. Nous disposons donc de la vitesse de l'appareil, de la carte VFR et de son échelle et des données fournies par le Carnet de navigation de l'Organisateur du vol de FSX. D'abord, on reproduit sur la carte VFR, le tracé de la route définie par l'Organisateur du vol (voir la carte au début de ce tutoriel). Dans notre exemple, volant de Genève-Cointrin à Dijon-Darois, nous traçons un trait du centre de Genève-Cointrin au point SR, qui est le point d'entrée, pour notre route, du cheminement de Dijon-Longvic. Nous connaissons le cap à suivre tout au long de ce tracé: il est donné, pour la branche concernée, par le Carnet de navigation (voir 3 dans l'illustration ci-dessous, en l'occurence 317)

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La route tracée, on va, sur la carte VFR (puisque FSX est fiable et détaillé en termes de terrain), détailler notre route. On va d'abord déterminer nos repères visuels de vol VFR: à l'aide de l'échelle de la carte, on recherche au long de la route, des repères aux alentours de toutes les 10 minutes de vol (connaissant la vitesse de l'appareil en noeuds, on sait combien de noeuds -convertis en kilomètres, l'échelle étant en kilomètres- on parcourera en termes de vitesse-sol en 10mn); ces points, sur notre exemple, sont figurés par des traits noirs sur la carte. Quand à 10mn, on ne trouve pas de point évident, on peut allonger la durée, dans un sens ou dans l'autre, jusqu'aux alentours de 12mn maximum ou 8mn minimum. En déterminant nos points de repère, on note, dans leur ordre, sur un fichier texte de préparation séparé, sur quel cap on va les rencontrer, ce qu'ils sont et en combien de temps on les atteindra (voir en haut à droite sur la carte); exemple (deuxième repère): lac en U légèrement à gauche; on l'atteindra en suivant un cap 317 et nous volerons 10mn depuis le repère précédent avant d'atteindre ce repère (on note aussi toute donnée complémentaire: ainsi, ici, le fait que 3mn avant le repère on devra contacter Dole pour la traversée de leur zone). Ceci pour toute la route; dans notre exemple, on peut reprendre le cheminement VFR (qui se trouve en encadré en bas à gauche de la carte; sur un cheminement VFR, la vitesse peut être limitée à 90kts; en tenir compte pour les calculs de temps). Puis, on détermine la (ou les) altitude(s) pour chaque étape de la route, qu'on reporte, en général, à chaque étape (vu la configuration de notre route, on a opté ici pour noter les altitudes de façon groupée après les points de route); la, ou les, altitude(s) se détermine fonction du relief et fonction des zones règlementaires rencontrées; elles respectent les règles VFR

avion de l'aviation légère sur le cheminement VFR de Dijon-Longvic (illustration non-cliquable)

On complète la préparation de la navigation en prenant d'autres données nécessaires. En ajoutant le temps des étapes de la route et en ajoutant quelques ajustements pour prendre en compte les manoeuvres de départ (aux alentours de 6 minutes en plus voire plus sur le premier repère) et celles d'arrivée (aux alentours de 12mn à moduler fonction de l'expérience); on ajoute aussi un temps de roulage taxi (estimé fonction du terrain). Cela nous donne un temps total estimé de vol; ajouté à l'heure de départ, on obtient donc une heure estimée d'arrivée, valeurs qu'on reporte dans le fichier texte de préparation. On prend maintenant, dans FSX, via la Carte, les données terrains: indicatifs, altitude, fréquence, données piste (dont altitude déduite du tour du piste, données qu'on peut trouver plus précises sur les cartes aéronautiques monde réel du terrain), etc. On note aussi les fréquences des organismes de contrôle aérien dont on traversera les zones règlementées (en l'occurrence Dijon-Longvic et Dole-Tavaux). On peut, pour une navigation VFR, prendre par précaution un ou deux VOR de référence au cas où voire pour préciser un point de cheminement peu évident. On peut aussi prendre la documentation d'un ou deux terrains de dégagement possibles. Enfin, on se préoccupe de la météo (plafond, visibilité, vents, pression, etc.) ainsi que des NOTAMS éventuels au long de la route (cela n'est guère possible dans FSX sauf les sites de calcul de route, en France, par exemple, qui peuvent les donner). De là, on reporte tout cela dans un espace dégagé sur la carte (dans notre exemple, on a aussi reporté le cheminement VFR de la carte terrain de Dijon-Longvic). On obtient ainsi un fichier image qui reproduit, au mieux dans FSX, les cartes et données qu'un pilote a à portée sur et dans sa planchette de vol. Pour l'utiliser dans la tablette FSX, il suffit (le fichier peut être en format JPG ou GIF) d'ouvrir avec un traitement de texte le fichier html .check voire .ref de l'appareil utilisé et d'y ajouter, en tête, immédiatement après body, le code img src="xxxx.gif", xxxx étant le nom du fichier image et, de chaque côté de ce texte les mêmes crochets que ceux qui existent, dans le fichier, de part et d'autre de "body"; ainsi en ouvrant la tablette FSX, on aura, dans l'onglet Checklist, les documents de vol