Le concept de vol lent consiste en ce que le pilote doit savoir piloter son avion à des vitesses plus faibles que la vitesse de croisière ou à la vitesse minimale contrôlable, conditions qui existent soit pendant le tour de piste ou les manoeuvres d'approche sur un terrain soit dans certains conditions de décollage et d'atterrissage qui font l'objet du tutorial ""Décollage et atterrissage en air turbulent et de terrains courts ou à surface inégale"
Le concept de vol lent peut comporter, d'abord, cette première idée de contrôler l'avion à des vitesses plus faibles que la vitesse de croisière. Dans certaines conditions tels les décollages, les montées, descentes, ou les manoeuvres dans le tour de piste ou l'approche d'un terrain, la vitesse de l'avion est moindre que la vitesse de croisière. Le pilote doit savoir contrôler l'avion à ces vitesses relativement faibles, conditions où, généralement, de plus, on applique les volets. Le point essentiel dont il faut se souvenir est que l'efficacité des commandes décroît non proportionnellement à la décroissance de la vitesse: à chaque réduction de vitesse fait que la réponse des commandes décroît de plus en plus. On rencontre ces conditions surtout pendant le tour de piste ou les manoeuvres d'approche vers un terrain. La question s'augmente aussi du fait que la charge de travail du pilote, pendant ces phases du vol, est habituellement accrue. L'attention du pilote doit être attirée sur le fait qu'il doit développer son sens de l'utilisation des commandes à ces vitesses. Le principal effet d'une réduction de la vitesse -même en appliquant les volets appropriés- se traduira par l'accroissement de l'angle de l'attitude de l'avion. A manoeuvre et configuration identiques, un vol aux vitesses plus faibles que la vitesse de croisière verra la référence visuelle au sommet du tableau de bord diminuer. Cela nécessitera donc des actions appropriées en termes de puissance et de compensation. Les exercices pour les vitesses inférieures à la vitesse de croisière devront comprendre: le passage d'une descente à faible puissance à la vitesse d'approche, des vols en palier, des virages en palier moyennement inclinés le tout aux vitesses de tour de piste ou d'approche. On pratiquera ces exercices à une altitude de sécurité d'environ 5000ft dans une zone dénuée d'autres appareils. Le pilote devra prendre conscience du changement de l'angle de l'avion et de la nécessité qu'il y a d'appliquer les modifications voulues en termes de commandes, vitesse et compensation. Voler à ces faibles vitesses implique aussi que le pilote prenne l'habitude, en plus de ses références visuelles, de regarder fréquemment les instruments de vol, particulièrement le badin
Le vol lent, techniquement parlant, consiste en la capacité du pilote de contrôler son avion à la plus faible vitesse possible, juste au-dessus des conditions de décrochage, soit 3 à 5 kts au-dessus de la vitesse de décrochage. On appelle aussi ces conditions "vol à la vitesse minimale contrôlable" soit une vitesse à laquelle toute modification amenant à un décrochage entraîne un décrochage immédiat. On appelle "décrochage" la perte de portance de l'appareil: l'angle de l'avion devient trop important par rapport à la vitesse; le flux d'air sur les ailes devient turbulent et s'interrompt! L'appareil chute en perdant rapidement de l'altitude. Un décrochage peut se produire à n'importe quelle vitesse -y compris les grandes vitesses- car la perte de portance est due seulement à l'inadéquation entre l'angle des ailes et la vitesse. Un décrochage est particulièrement dangereux dans les environnements d'aéroport et de terrain, lorsque l'avion vole à des vitesses basses. Tout décrochage, alors, résulte en une chute immédiate -et potentiellement mortelle
comparaison de l'attitude de l'appareil en vol de croisière (à gauche) et en vol à vitesse minimale contrôlable (à droite) |
A cette vitesse-limite, manoeuvrer l'avion engendre des sensations et des effets spécifiques: commandes molles, réponses en dents de scie aux commandes et difficulté à maintenir l'altitude. Le vol lent, compris en ce sens, implique aussi que le pilote fasse usage à la fois des références visuelles et des références instrumentales -particulièrement le badin. Pour ce qui est de comment s'entraîner au vol lent, on choisira une altitude de sécurité d'aux alentours de 5000ft et une zone dénuée de trafic. On réduit progressivement la puissance, on maintient l'altitude et on met progressivement plein volets jusqu'à ce que l'on atteigne la vitesse minimale possible au-dessus de la vitesse de décrochage. Au fur et à mesure qu'on réduit la vitesse on aura à remettre de la puissance. Le son du flux passe un ton en-dessous. A cette vitesse minimale contrôlable, les commandes de vol deviennent moins efficaces, l'angle de l'avion est important; le lacet est important aussi, ce qui amène à bien conjuguer les commandes (dans les virages, par exemple) voire à une conjugaison inversée. On doit re-régler la compensation fréquemment. On devra accomplir diverses manoeuvres dans ces conditions: vol en palier, virages à faible inclinaison, descente, montée. Le pilote devra constater combien même la moindre turbulence requiert une action immédiate sur les commandes pour conserver l'attitude, la vitesse et la puissance aux valeurs requises. Un changement dans l'application des volets -surtout de peu à plein volets- sera également pratiquée de façon à constater comment l'application rapide de plus de volets amène l'avion à la vitesse de décrochage. Les deux exercices de cette série -vols aux vitesses inférieures à la vitesse de croisière, vol lent- devront également contrôler que le pilote conserve le sens de l'orientation -savoir où son avion se trouve- en plus de savoir contrôler l'avion
Website Manager: G. Guichard, site Lessons In Microsoft Flight Simulator / Leçons de vol pour les Flight Simulator de Microsoft, http://flightlessons.6te.net.htm. Page Editor: G. Guichard. last edited: 5/27/2013. contact us at ggwebsites@outlook.com